This week, there was a very cute article in a swiss newspaper about left things on the streets of Geneva. Entitled "Le temps de survie des objets errants" ("The time of wandering objects"), this article by Laurent Wolf details the author's experience of leaving objects down his street.
Certains objets ont une longue survie urbaine. Ainsi ce sommier apparu aux environs du 15 septembre et qui a tenu un mois. Armature de métal, lattes de bois, modèle standard, posé sur la tranche contre la vitrine de l'opticien voisin qui s'est empressé, dès l'ouverture, de le pousser vers la vitrine d'a côté. Le sommier n'a pas excité la convoitise, si ce n'est qu'il a perdu une latte par jour jusqu'a n'être qu'une armature de métal traînant sa langueur de long en large. Car le voisin de l'opticien l'a poussé vers le bord du trottoir, d'où un automobiliste l'a délogé pour parquer son véhicule. Il est ensuite allé de droite a gauche, d'abord devant un guichet automatique de banque, ensuite au milieu d'un parking de motocyclettes, puis a 2 mètres d'une terrasse de bistrot où il faisait mauvais effet, pour finir près d'une barrière de chantier.A sa disparition, je me suis demandé s'il avait continué son parcours. J'ai arpenté les rues voisines où j'ai compté une bibliothèque sans rayonnages, un clavier d'ordinateur, un carton de canapé trois places, un réfrigérateur sans porte et un scooter désossé. Il a fallu que je franchisse la frontière d'une rue � grande circulation pour retrouver un sommier errant. Mais celui-ci étant � ressorts, j'ai considéré que c'était un signe et j'ai pris la décision douloureuse d'abandonner les recherches.
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